160m² de surface de toit, voilà une belle surface pour récolter de l’eau. Je pense qu’aujourd’hui nul n’ignore que l’énergie, l’eau sont condamnées à voir leur tarif évoluer à la hausse. Aussi, l’idée de récolter les eaux de pluies semble des plus naturelles…
Petits tour d’horizon des solutions existantes: C’est cher! et pour du plastique en plus qui ne permettra pas de combattre l’acidité de l’eau de pluie…Bon alors, c’est pas grave, en béton!…encore plus cher… Bon la suite on la devine.
Pour ma part, j’ai choisi de construire une cuve de 8000L. la cuve mesure 2,3m x 2,3m x1,6m .
Ci dessus les fouilles.Rien de bien extraordinaire ci n’est un ruissellement, un suintement à une profondeur de 1,5m nous aura contraint à disposer le radier principal sur une bache, elle même diposée sur un béton maigre (même très maigre!)
La structure de la cuve s’articule autour d’un radier de 16cm ferraillé en st25, avec des tors (8mm) de reprises tous les 60cm.
Afin d’assurer une bonne liaison entre la dalle et les montants, nous avons choisi de faire une dalle pas trop liquide dans la matinée, puis de monter les blocs à bancher dans l’après midi. Pour densifier le béton, l’usage de l’aiguille vibrante est plus que recommandée. Ensuite, nous avons procédé à 2 coulées successives, procédant par hauteur de 4 blocs. Chaque hauteur de bloc était elle aussi feraillée à l’aide de tors de 8…encore et toujours. Sur une des photos , on devine le ferraillage horizontal posé sur la rangée de bloc à bancher, béton fraîchement coulé.
Il ne vous aura pas échappé que la photo est prise de nuit. En effet, même à 4, avec une bétonnière capable d’engloutir 2 sacs, une livraison du béton au godet de la pelle…la journée n’a pas été de trop pour faire la dalle et les montants.
Mais, même si nous avions eu le temps, nous n’aurions pas fait le couvercle, car il aurait engendré une charge trop importante pour la dalle non sèche.Aussi, après 3 semaines de repos bien mérités (pour le béton pas pour nous!)…On repart pour finir le couvercle.
celui-ci est réalisé avec hourdi de 16 et poutrelle, une dalle de compression de 8cm ferraillée sT25.
Bien noter au passage les ferraillages disposés sur les montants qui vont être rabattus sur le ST25 du couvercle…Ainsi les ferraillages lient toute la structure.
ça y est!! le plus dur est fait…Mais tout n’est pas fini pour autant. En effet, il faut maintenant rendre le cuvelage étanche. Sur les conseils d’un de mes oncles qui travaille pour le btp, le bon produit c’était « idrosilex pronto ». Un enduit mince d’étanchéité…la documentation annonce 2 couches épaisses pour une éténchéité. Pour ma part, et sans doute pollué par mon suintement, il aura fallu 3 couches par endroits..
L’enduit a séché pendant 3 semaines. Puis vint la mise en eau. J’ai choisi un système très simple où le trop plein de la cuve coïncide avec l’arrivée d’eau…Mon système me permet de facilement dériver les fluxs si nécessaires.les tuyaux souples blancs drainent l’eau vers le trop plein relié à la cuve…
La cuve presque terminée, car de la terre a ensuite été déposée sur le dessus de celle-ci. La hauteur de terre est de 40cm, ce qui a permis à la cuve de ne pas geler, même par les -15°C que l’on a pu croisé lors de janvier 2012
Enfin pour conclure, l’arrivée d’eau dans la cuve lors d’un orage.
Au final, la cuve m’aura coûté 1200€ en matériaux, 3 bons week-ends..Pour ma part, compte tenu du prix des cuves de même capacité, j’estime que le jeu en vaut la chandelle. Le paramètre qui m’inquiétait était l’étanchéité mais finalement cela n’a pas été le plus dur. En soit la construction de la cuve était bien éreintante, et j’adresse un très grand merci à Francis,Dominique,William et autre Bébert. Sans leur précieuse aide, ce projet traînerai encore dans un coin de ma tête