On ne me fera pas changer d’avis: l’énergie est trop chère pour la gaspiller. Au moment de son achat, la maison possédait une ventilation simple flux. le premier hiver rigoureux m’a permis de constater les faiblesses d’une telle ventilation. Avec une facture électrique de 200€ par mois en période froide, c’est rapidement que je me suis promis de corriger cela.
Les beaux jours revenus, il est temps de passer à une modeste aérothermie. Ici le projet visait à construire un puits canadien avec un coût faible, sans pour autant délaisser la qualité des produits . Avant de se lancer, de nombreuses questions, débattues sur les forums..Le déclic technique est venu du site de Olmon, où il détaille son installation.
Pour ma part, une gaine TPE de 160mm de chez FransBonhomme. et des rondelles de puits de 80cm pour faire un regard pour le point bas forment le gros des matériaux utilisés.Pour le pvc, les vapeurs n’interviennent qu’au delà de 30° (et sans doute plus…).Le puits canadien ne dépasse
Mon but était au départ de passer sous la maison…Mais l’épaisseur du tout aura raison de cette solution. Au final, je suis passé sur le côté (au dessus de ma tête sur la photo)
Je passe les mésaventures liées à la réalisation d’une tranchée courbe avec une pente de 3%..En reculant…plouf!..mais rien de bien grave, un tracteur et ça repart!
2,7m..On sera bientôt à la limite de ce que peut faire la mini pelle!
on peut dire que j’étais au fond du trou….
Ici, aux abords de la maison. On note la présence d’une TPc de 80 destinée à faire passer une ligne électrique pour alimenter une pompe de relevage au fond du regard. les eaux pourraient venir de ruissellement, d’infiltration ou encore être liée à la condensation dans la conduite du puits.
Le point bas du puits est équipée d’élements inox, destinés à récupérer les condensats. Malgré de nombreuses inspections, je n’y ai jamais trouvé d’eau issue de la condensation. Conlusion, si je devais refaire je ne m’embêterai pas avec un regard au point bas. En effet, mon exéprience semble donner raison aux études qui affirment l’absence de condensation dans un puits canadien. Si elle existe, elle n’est que transitoire et rapidement dissipée par la circulation d’air. Attention ces derniers propos n’ont rien de scientifiques et s’appuient uniquement sur ma propre expérience. Pour revenir sur la forme de la structure inox, elle est liée au fait que mes 2 tuyaux n’arrivent pas des 2 côtés à la même hauteur. Cela facilite en outre l’assemblage.
Enfin à l’autre bout, ont trouve la bouche d’entrée du puits canadien. Quelques blocs à pilier, une structure en bois verni jointe par des tors de 8 verticaux,une grille (arrête la neige), une plaque d’alu à son sommet, un bout de géotextile pour filtrer l’air à l’entrée du tuyau…et ça donne ça..(au dessus, ce n’est pas un caillou mais un bloc de graisse pour les oiseaux)
Parlons aussi des galères
Ce projet reste le plus corsé que j’ai eu à faire seul. Il n’est pas aisé de manipuler de la TPC en 160, surtout sur 50 mètres. Ensuite, creuser une tranchée de 50mètres en courbe et avec un dénivelé n’est pas de tout repos, même avec une mini pelle. Enfin, élément sous estimé: le tassement de la terre. En effet, l’orage venu, la terre s’est compressée, dessinant au sol le chemin du tuyau qui convergeait des 2 côtés vers le regard. Pompe de relevage insuffisante, inondation du regard. Depuis j’ai mis en place des sécurités (trop plein) supplémentaires. Mais aujourd’hui le terrain est tassé et recouvert d’une pelouse, aussi plus de problèmes…
Et alors résultat?
Alors, ça marche ou pas? la réponse est oui. Ce puits canadien est en fait un maillon de mon système de ventilation.Voici quelques graphiques associés.
ici, sont représentées les températures extérieures et en sortie du puits canadien; La période de temps est le mois.Sachant que mon système enregistre un point toutes les 5 minutes, voilà les courbes du dernier trimestre et de l’année écoulée
Bon il est vrai que l’information n’est pas forcément n’est plus lisible. On devine au travers de l’écart type la plus forte inertie du puits canadien. je vous propose ci dessous un avant dernier graphique montrant la répartition des températures sur l’année écoulée
On note comment la température du puits canadien ne monte jamais vraiment très haut et ne descend jamais très bas…Pour en finir avec les graphiques, je vous propose de visualiser l’écart de température entre le puits canadien et l’extérieur.
le trait noir c’est 0, autrement dit l’ai du puits est à la même température que l’air extérieur. Au dessus de 0, l’air du puits canadien est plus chaud. On peut voir qu’une chute rapide de la température extérieure favorise l’efficacité du puits canadien, la terre ayant une inertie énorme. Autrement dit, quand le froid arrive d’un coup, la terre n’a pas le temps de se refroidir et on profite au maximum du puits canadien.
Bon ok super, mais niveau coût?
Comme je l’ai dit dans cet article, si s’était à refaire j’économiserai les buses en béton et le regard de visite…Soit une économie de près de 500€ sur le coût annoncé
Gaine 160 TPC 50m | 250 € |
Rondelle de puit | 280 € |
Coiffe inox divers | 150 € |
pompe de relevage | 30 € |
tuyau diam 25 | 40 € |
cable | 19 € |
ventilateur | 100 € |
TOTAL | 869 € |